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26 juillet 2014

Ecrire une histoire 15 - Ecrire à partir d'un schéma narratif

Lorsqu'il s'agit de faire un plan, on peut être tenté de commencer par le premier jet qu'on a dressé et de chercher la suite après un bref "brain storming" et une mise en perspective situationnelle. On cherche donc la scène N+1 à partir de chaque scène N avec pour notes les quelques événements phares que l'on a listés. On s'aide également du synopsis global et l'on souhaite donc écrire le synopsis détaillé.

Une autre méthode consiste à partir d'une structure narrative donnée et de "caser" son histoire à l'intérieur.

On lira: http://fr.wikipedia.org/wiki/Monomythe pour ce qui est du travail de Joseph Campbell

On lira par exemple: "http://www.cheneliere.info/cfiles/complementaire/complementaire_ch/fichiers/didactique/3d/chapitre_1.pdf" pour ce qui est de la structure du récit.

On lira par exemple: "http://fr.wikipedia.org/wiki/Narration_non_lin%C3%A9aire" pour une recherche d'effets de style

Si la plupart des romans d'actions entrent dans une structure globale, il est bon de vouloir s'en détacher pour offrir plus de complexité sans pour autant "faire compliqué" -> la complexité d'un récit n'est souvent qu'un jeu d'apparences.

Prenons le cas de Matrix 1, en voici les étapes phares du point de vue de la structure:

[1] Un personnage peu exceptionnel en apparence fait son apparition

[2] Il rencontre un mentor qui lui propose une aventure

[3] Il refuse l'aventure

[4] Des événements le font changer d'avis

[5] Il accepte la proposition du mentor

[6] Il lui arrive plein d'aventures jusqu'à celle où il va presque perdre la vie

[7] Il apparaît changé après [6] et se montre prêt à affronter les peripéties avec une nouvelle force (on notera que cela arrive tard dans l'intrigue)

[8] Il vainc les péripéties

Certes, il y a encore l'agrément: découverte du monde "réel" (dont on peut fortement douter d'ailleurs à la vue de matrix 3 ... qui mène à penser qu'un matrix 4 sera préparé un jour où l'autre), naissance de l'Amour, apprentissage des armes et autres techniques de combat, voyance binaire, le mythe du samourail, etc...

Si on reprend les éléments du second lien cité on obtient:

[1] La situation initiale

[2] L’élément déclencheur

[3] Le nœud

[4] Ledénouement

[5] La situation finale

Quel est le delta: le mentor -> refus tout d'abord puis acceptation de l'aventure

Mon avis: ce schémas narratif est amplement suffisant pour des histoires courtes et il force même une certaine dynamique bien imprimée dans notre appréhension de lecteur. Cependant, il faut savoir étoffer autour de cela avec les éléments suivants:

-> remise en question du héros, personnages secondaires décisifs,  attachement (amour, amitié, obligations de clan, etc...) -> en gros: limitation plus grande du critère de liberté, trahisons, doutes, impasses (dont s'échappe le héros sans deux ex-machina).

Ainsi donc, si on s'en tient au schéma de base et qu'on y inclut quelques uns voire tous ces éléments ou plus, on va obtenir un canevas "temporel", une structure qui consituera à peu près et dès le départ un découpage en parties. Il suffit alors de "caser" des titres de chapitres et un synopsis sur ces éléments, de bien travailler la nature des transitions entre les parties et de s'y tenir pour l'écriture. Tout à coup, faire le plan de l'histoire et son synopsis détaillé ne semblent plus hors de portée à moyen terme.

Comme c'est si simple que cela ... en fin de compte, tout l'art de la narration va être de camoufler au maximum la séparation entre ces blocs et donc de soigner les transitions au maximum.

Aussi, tenter d'induire le lecteur en erreur est une bonne technique à insérer dans cette structure. Exemple classique: on fait en sorte que le lecteur arrive à penser que X est le méchant, puis on rebat les cartes et c'est alors vers Y que les doutes se posent pour enfin conclure que le héros s'est inventé toute cette histoire, soit on botte en touche (déconseillé) et la fin ne résoud rien, soit ce sera K qui n'avait pas moins ou plus de rôle que X ou Y dans l'histoire mais ... lorsqu'on apprend que c'est K, il faut alors se rendre compte que l'entière structure le désignait à chaque pas plus encore (les méchants que l'on déniche au dernier moment sans avoir proposé à son lecteur tous les éléments suffisants pour trouver la solution pourraient être taxées de pures renonciations alors qu'un léger travail de fond sur les détails aurait suffi à s'en défendre).

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