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9 août 2014

[Écriture - 27] Entretenir la métaphore

Lorsque vous écrivez une histoire, vous avez besoin d'une métaphore. Si vous n'en êtes pas convaincu, il  y a de fortes chances que votre lecteur le remarque et en retire une mauvaise expérience.

La métaphore - voire les métaphores - du récit est ce mot, cette impression, ce sentiment qui guide votre écriture. Au moment de vous lancer dans l'écriture, cette métaphore doit apparaître explicitement ou en filigrane. Le parfum de Süskind est le meilleur exemple qui me vienne à l'esprit car tout dans ce roman "respire", tout est centré sur la métaphore de ce sens : l'odorat.

Dans les polars par exemple, on va répartir ce sentiment sur les sens à disposition :

Vision : des immeubles craquelés, des antres sordides où trouver des corps, ...

Goût : des cafés "jus de chaussette", des boîtes d'aliments périmés, ...

Odorat : des odeurs de moisi, de décomposition, ...

Toucher : de vieux cuirs, des journaux tâchés, des sols sablés, caillouteux, ...

Entendre : des soupirs morbides, de la ferraille rouillée que l'on tord, des chaînes lourdes qui tombent dans des flaques, ...

 

Votre récit "se doit" de trouver sa métaphore, de l'entretenir au fil des pages. C'est un élément qui peut paraître un poids pour l'écriture, bien au contraire : c'est un formidable guide, il suffit maintenant de vous en convaincre.

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